Quoi de neuf sur eBay (février 2009)

Voici une pièce très intéressante de la série des « Bust & Harp ».

En 1825, des pièces représentant George IV en cuirasse à l’avers et une harpe avec un corps féminin ailé au revers ont étés frappés en Grande-Bretagne.  La provenance de cette commande était canadienne.

Une loi de 1825 interdisait l’importation de jetons privés au Canada.  Par contre, il y avait rien dans cette loi qui interdisait l’importation de jetons portant une date antérieure à 1825.  Alors plusieurs fabricants ont antidaté leurs jetons.  Le jeton 1781 north american token (AM-5) et les jetons « spread eagle » LC-54B à LC-54D en sont quelques exemples.

La presque totalité des jetons « Bust & Harp » sont datés de 1820.  Sauf les 2 exemples suivants (ces deux jetons sont très dispendieux (entre 2000$ et 15000$)) :

  • Le jeton LC-60A1 est daté de 1825 et possède un facteur de rareté R10.
  • Le jeton LC-60A2 est daté de 1820 mais l’ancienne date est encore visible.  Un 0 aurait été poinçonné sur le 5 du « coin » ayant servi pour fabriquer le LC-60A1.  Ce jeton possède aussi un facteur de rareté de R10 selon Courteau.

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Blacksmith 101

Les « blacksmiths tokens » (« jeton de forgeron ») sont très méconnus des numismates en général.  La plupart des gens ont une idée très vague à leur sujet.  Voici donc un petit aperçu de ces jetons qui font partie de notre histoire.

La première fois que j’ai aperçu ces jetons dans le catalogue Charlton, ma première impression fut : « Ces jetons sont donc bien laids! ».  Ils avaient l’air tous extrêmement usés et je me demandais bien pourquoi ils étaient aussi laids!

Selon McLachlan (un numismate très réputé du 19ième siècle), ce serait un forgeron de Montréal qui serait à l’origine de certains de ces jetons.  Ce forgeron aurait fait ces propres pièces pour pouvoir s’acheter de la boisson.  La fabrication aurait débuté vers l’année 1835.

À cette époque, une pièce de monnaie devait valoir son poids en métal.  Mais comme la pénurie de numéraire faisait rage, des pièces de moindre poids circulaient dans la colonie.  Vous comprendrez que le but principal du faussaire était de faire du profit.  Certains blacksmiths peuvent posséder jusqu’à la moitié moins de métaux que les originaux.  La qualité du métal n’était pas importante pour le faussaire.  C’est pour cette raison que l’on retrouve plusieurs types avec 2 variétés de métaux (laiton ou cuivre).  Comme le laiton (alliage de cuivre et de zinc) était moins coûteux que le cuivre pur alors les profits en étaient augmentés.

La qualité de la présentation visuelle des blacksmiths était volontairement négligée.  Le jeton devait passer pour une vieille pièce usée (anglaise ou irlandaise) qui circulait à cette époque.  Le jeton devait probablement sortir de la presse au grade de VF-20 au mieux.  Certaines pièces étaient surchauffées pour leur donner une apparence plus vieille.

Les types de jetons qui imitent les pièces anglaises ont presque tous une particularité commune.  Les motifs se retrouvent à l’envers par rapport à ceux de l’original.  La raison est simple, le faussaire peu instruit avait gravé directement sa matrice en prenant une pièce originale comme modèle.  Lorsqu’il frappa ses pièces, le motif se retrouva à l’envers par rapport à la pièce originale.

Pour le numismate débutant, la gradation des blacksmiths n’est pas facile.  Tel que mentionné dans le Charlton, la gradation des jetons ne se fait pas de la même manière qu’une pièce décimale.  De même que la gradation d’un type de jeton à l’autre mais ça c’est un autre sujet d’article!

Si vous parlez à des numismates d’expérience qui collectionnent depuis une vingtaine d’années, ils vous diront que dans « leur temps » les blacksmiths étaient disponibles chez beaucoup de marchands et auprès des collectionneurs.  Mais de nos jours, le marché est très différent.  Les blacksmiths sont pratiquement absents des comptoirs des marchands et même des sites Internet de vente aux enchères.  Lorsqu’il y en a de disponible, les prix sont souvent plus hauts que les prix du catalogue Charlton.

Il y a plusieurs « émetteurs » de blacksmith.  C’est pratiquement impossible qu’il y eut un seul fabriquant.  Le style et le genre varient beaucoup d’un blacksmith à l’autre.

La collection des blacksmiths est très intéressante mais très ardue et doit se faire sur une longue période dû à leur facteur de rareté (et à leur facteur de disponibilité!).

Voici quelques types intéressants que j’ai téléchargé du site du Musée de la monnaie.

Le plus commun des Blacksmith,  le Bitit Token (BL-37).

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Imitation d’un jeton de l’Île-du-prince-Edward (PE-10), communément appelé « Ships Colonies & Commerce ».

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Imitation d’un jeton du Bas-Canada (LC-60) communément appelé « Bust and harp ».

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Imitation d’un jeton de la Nouvelle-Écosse.

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Imitation d’un « half-penny » anglais (buste de George II ou George III à l’avers et Britannia au revers).

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Quoi de neuf sur eBay (janvier 2009)

Voici est un « penny » (2 sous) de la « Quebec bank » de 1852 (PC-4).

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C’est un jeton d’un très beau grade.  Ce jeton est relativement commun en bas grade.  D’un côté on retrouve un habitant en tenue traditionnelle hivernale avec l’inscription « PROVINCE DU CANADA DEUX SOUS ».  De l’autre côté, on retrouve la déesse du travail Strenua assise au pied du cap diamant.  C’est en fait le 1er  sceau de la ville de Québec (de 1833 à 1949).  Vous pouvez remarquer un castor (emblème des Canadiens français), une corne d’abondance, le lion britannique (sur le bouclier), une ruche d’abeille, un voilier et l’inscription « QUEBEC BANK TOKEN 1852 ONE PENNY ».  La « Quebec bank » fut en opération de 1818 jusqu’en 1917 où elle fut absorbée par la « Royal Bank of Canada ».  Ce jeton a trouvé preneur pour 169.50 $ US.

Cette pièce vous semblera très ordinaire au premier coup d’œil et peut-être même assez endommagée.

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C’est en fait un jeton contremarqué « Devins & Bolton ».  Vous constaterez que le côté opposé à la contremarque est déformé dû à la contremarque.  Selon le catalogue « Canadian colonial tokens », dans les années 1860 la pharmacie Devins & Bolton (Montréal) avait élaboré un judicieux plan pour faire leur publicité.  Ils contremarquaient des « penny » et des « half-penny » qui leur passaient entre les mains.  Il existe plus de 400 différentes variétés de ces pièces.  Il y a aussi des pièces de tout genre qui ont été contremarqués « Devins & Bolton ».  Au musée de la monnaie (Ottawa) vous pouvez en retrouver sur une grande variété de pièces étrangères.  Selon mon expérience, les plus communes sont celles sur les cents américains.

Ce jeton contremarqué est de type « Ships Colonies & Commerce ».  Ces jetons sont rarement contremarqués « Devins & Bolton ».  J’en ai recensé 3 en l’espace d’environ 2 ans sur eBay.

Par contre, le fait le plus marquant de cette pièce est que le jeton « Ships Colonies & Commerce » est un type « 2 cordages ».  Les « 2 cordages » représentent moins de 1 pièce sur 100 des jetons « Ships Colonies & Commerce ».

Cette pièce unique en son genre s’est vendue 280$US.  C’est un prix juste pour le marché actuel car un « 2 cordages » se vend au moins 100$ et un beau jeton « Devins & Bolton » entre 50$ et 100$.  La possibilité de revoir cette combinaison me semble très improbable.

Identification d’un « 2 cordages ».

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Quoi de neuf sur eBay (décembre 2008)

Voici un très beau Wellington (WE-3) daté de 1815. 

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Cette pièce est très rare en haut grade.  Cette enchère a terminé à plus de 600$ US.  Les détails de Britannia sont superbes!

 

Voici un autre Wellington (WE-11A2) en argent. 

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Cette pièce est très rare en argent tandis que celles en cuivre sont plutôt communes.  Le vendeur en demandait 1500$ et elle n’a pas été vendue.

Ces pièces (celles en cuivre) ont été émises pour être utilisées par l’armée de Wellington au Portugal et en Espagne.  Pendant la guerre avec les Américains (entre 1812 et 1814) des soldats britanniques venus en renfort au Canada, en ont apporté avec eux.  Certaines de ces pièces ont déjà été retrouvées dans des fouilles archéologiques au Canada et des textes d’époques mentionnent très clairement que ces petites pièces circulaient dans la colonie.  Il est dit aussi que ces pièces ont été en partie introduites clandestinement au Canada comme marchandise.

Les jetons coloniaux en argent ne sont pas des « erreurs » d’alliage comme ceux en laiton.  Ces pièces en argent étaient données à des personnes spéciales (probablement des hauts gradés).

Voici un jeton de transport « Montreal & Lachine Railroad » (Breton 530) original de 1847.  

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Ce jeton est assez usé mais très collectionnable.  Il a terminé à 390$US.

Ces jetons étaient troués pour pouvoir les enfiler sur une broche lorsqu’ils étaient donné au conducteur!

Il y eu une émission pour commémorer le 100ième anniversaire en 1947, en bonze, en argent et en or.

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