Guide Complémentaire des Jetons Coloniaux Canadiens, Sixième Partie, LC-56A (Breton 1004)

Bonjour, nous voici donc à explorer encore les différences entre certaines variétés qui ne sont pas bien illustrées dans le Charlton.

Encore une fois je dois remercier Timbre-Monnaie de la Capitale pour un accès privilégié à des pièces d’une qualité inouïe, sans compter que comme dans cet article il s’agit de jetons peu aisé à acquérir, et ce, peu importe le grade.

Cette fois je vous démontrerai les différences entre les jetons de 1812 de la compagnie Shaw, Jobson & Co. de Roscoe Mills dans Sheffield en Angleterre. Il s’agit des LC-56A ou Breton 1004. Outre la possible différence dans la composition qui sont cuivre et laiton, deux coins différents ont été utlisés. Ceux du LC-56A1 et A2 sont identiques, l’autre étant pour les LC-56A3 et A4, respectivement Co 20NL, Co 20NL, Co 21NL et Co 22NL.

Malheureusement le Charlton reste simpliste dans la description aidant à démêler ces jetons. Il mentionne que le LC-56A1 et le A3 ont comme différence l’étendard situé en haut à droite au-dessus des voiles qui serait présent ou absent selon le type (voir photos dans le Charlton). Encore une fois après avoir eu à identifier des spécimens en cuivre qui étaient dans un état d’usure très avancée, je dû me résoudre à chercher d’autres indicateurs de distinction.

Je partage donc ici mes trouvailles qui ne le sont pas vraiment puisque encore une fois Courteau était là bien longtemps avant moi comme vous vous en doutiez. Dans son ouvrage The Non-Local Tokens of Canada.qui a été republier dans Canadian Tokens and Medals et en vente sur internet, il mentionne avec raison que les avers sont différents sur les deux variétés. Breton quant à lui n’a rien écrit à ce propos. Pour quelqu’un avec un oeil exercé il sera aisé de voir la différence entre les deux, voir Figure 1 et 2. Néanmoins je vais donner quelques différences ici pour que vous puissiez mieux les trouver.

Figure 1 : L’avers du LC-56A1/2, Co 20NL.

Figure 2 : L’avers du LC-56A3/4, Co 21NL et Co 22NL.

Pour débuter remarquez que le navire est plus gros et plus grossier dans le LC-56A1, voir figure 1. Le LC-56A3, figure 2, quant à lui a une tête relativement ronde avec détails, le LC-56A1 a une toque de cheveux et rarement de détails dans le visage qui sont de toute façon très simplistes si présents. Fait enrichissant, l’impression de la tête dans la pièce laisse souvent une faiblesse correspondante sur le revers dans le bas du bateau un peu à droite du centre juste au-dessus du  niveau de la l’eau. Les menues différences sont trop nombreuses pour être toutes énumérées mais je vais en dire une de plus pour l’avers, la corne d’abondance est finement détaillée pour le LC-56A3 et faite de façon grossière dans le LC-56A1.

Figure 3 : Les revers des LC-56A1 à LC-56A4, Co 22NL, Co 21NL et Co 22NL.

Les revers quant à eux sont bien plus différents que ce qui est illustré dans le Charlton. Bien entendu dans un exemplaire de haut grade la distinction est aisée. Mais dans l’éventualité qu’une marque ce trouve vis-à-vis l’étandard il est toujours bien d’avoir d’autres indicateurs. Voir la figure 3 et 4 pour remarquer que le drapeau n’est pas complètement à l’arrière du bateau dans le LC-56A1 et a des cordages se rendant sur son mât. Le LC-56A3 n’a pas de cordages présents sur sont mât et est plus planté vers l’arrière du bateau, voir la figure 4 pour plus de détails. Les vagues sont différentes aussi, le cordage allant vers l’avant du bateau venant du mât principal, la coque arrière, et encore plus.

Les revers sont excéssivement peu similaires dans les détails et une quantité de ces différences sont visibles dans le cordage. Et ce même à partir des photos du Charlton, notez qu’où coupe le cordage du haut le plus à gauche dans le LC-56A1, il croise le support supérieur de la voile la plus haute. Dans le LC-56A3 il ne passe pas à cet endroit mais coupe un peu le coin supérieur gauche de la même voile.

Pour ceux qui l’avaient noté, le numéro de Courteau pour les LC-56A1/2 est le même dans le Charlton et on peut donc en conclure qu’il n’en avait tout simplement pas vu en cuivre. Il s’agit probablement une erreur du Charlton d’avoir attribué un numéro de Courteau au LC-56A1. En lisant le Canadian Tokens and Medals qui se trouve être une anthologie d’auteurs qui a été édité par A. D. Hoch et publié en 1974, que je recommande d’ailleurs grandement aux amateurs de jetons coloniaux canadiens, on peut y retrouver une publication d’Eugène G. Courteau M. D. qui date de 1924 sur les Jetons Non Locaux du Canada. La publication est en anglais et le titre est le suivant : The Non-Local Tokens of Canada. Je le mentionne puisque le recueil est uniquement disponible en anglais malheureusement.

Également sur ce type de jeton, mais pour les 2 années disponibles, 1812 et 1815,  il y également un petit texte de J. Gibbs, disponible aussi dans le Canadian Tokens and Medals à la page 42, qui en fait la description.

Donc ayant maintenant en main le moyen de parfaitement différencier ces deux variétés à l’aide du revers et de l’avers, j’espère que vous en trouverez en cuivre. Je tiens à mentionner que le LC-56A4 semble plus rare que le prix l’indique dans le Charlton. J’ai trouvé plusieurs LC-56A3 avant de trouver un LC-56A4, j’ai même crû un moment qu’il n’existait pas, un peu comme le LC-48A3. Il faut noter que l’alliage de cette pièce en est un autre qui semble quelque fois entre deux et qu’il n’est pas si aisé de lancer l’affirmation qu’il est en laiton ou en cuivre de manière certaine et définitive. Un peu comme dans le cas du NF-1B2/3. Donc tant que d’autres façons, qui ne seront pas uniquement visuelles se développeront, rien ne changera à ce niveau. Donc gardez votre LC-56A4 si vous en avez  la chance d’en avoir un.

Figure 4 : Les deux drapeaux situés à l’arrière des bateaux. Le LC-56A1/2 à gauche et LC-56A3/4 à droite.

Les deux jetons photographiés pour le bien de cet article ont été vendus à l’encan. À l’ARNC de 2017 de Boucherville lot 451 pour le LC-56A1 qui a terminé au final, incluant la prime, à 1840$. Le LC-56A3 au Torex de Juin 2017 lot 71 qui lui a atteint un surprenant 3835$. Il faut noter que dans ces grades ces variétés sont extrêment rares selon mes recherches et expériences. D’ailleurs les prix réflètent bien une réalité certaine, difficilement trouvables et donc coûteux.

Si vous avez des demandes spéciales pour certaines variétés ou tout simplement des commentaires vous pouvez m’en faire part par courriel sur jetonscanada@gmail.com. Mes articles seront également disponibles sur www.lesnumismates.ca.

Merci de m’avoir lu et à la prochaine.

Guide Complémentaire des Jetons Coloniaux Canadiens, Cinquième Partie

Bonjour, nous voici donc à explorer encore les différences entre certaines variétés qui ne sont pas bien illustrées dans le Charlton.

Cette fois-ci je débute par les remerciements puisque j’ai eu le privilège d’avoir eu un accès à des pièces de hauts grades et à un appareil qui m’a permis de prendre des photos d’une qualité supérieure, comme vous le verrez plus bas. Donc voilà merci à Timbre-Monnaie de la Capitale pour cette permission spéciale.

Je ne me lasserai jamais de mieux préciser certaines différences entre deux variétés qui ont été, dans un passé lointain, bien décrites par de grands numismates et qui pourtant aujourd’hui ne le sont pas dans plusieurs livres contemporains.

Le NS-20B est le sujet de cet article, One penny 1814 de la Nouvelle-Écosse. De façon simplette, selon le Charlton, il s’agit d’une différence dans la date. Malgré le fait que la date est en effet différente, ces variétés sont particulièrement différentes en d’autres endroits, comme vous le verrez sous peu. Notez que les NS-20B1(Wi 1647) et NS-20B2(Wi 1647a) sont identiques sauf pour leurs axes de frappe, je ne mentionnerai à l’avenir que le NS-20B1 pour raccourcir.

Commençons par les esperluettes, le NS-20B1(Co 12) à droite est en boule et celui de gauche, le NS-20B3(Co 13), est plat (voir figure 3). Chose intéressante, je n’avais pas remarqué ce détail avant d’avoir commencé l’écriture de cet article, en effet je n’en avais pas besoin, mais c’est un détail facile à voir et qui aide aisément.

NS-20B ampersand

Figure 1: Esperluettes du NS-20B3 à gauche et du NS-20B1 à droite.

Les têtes des britannias quant à elles sont également très différentes (voir figure 2). Celle du NS-20B3 a une tête plus allongée, son cou est également plus long, remarquez les coiffures aussi qui sont très différentes.

NS-20B tetes

Figure 2: Têtes du NS-20B3 à gauche et du NS-20B1 à droite.

Il est à noter que les avec des NS-20B3 et NS-22 sont faits à partir du même coin, comme mentionné dans le Charlton et qui malheureusement ne précise pas quel NS-20B. Donc outre la date et la rouille plus marquée sur le coin, en voyant les photos complètes des jetons, on se rend compte à quel point c’est tout à fait exact.

Pour terminer voici la figure 3, notez les différences entre les bateaux, le sol, les dates, les ballots de paille pour ne nommer que les plus flagrantes. Encore une fois tant de détails ne sont pas fréquents sur ces jetons, ils sont de grades supérieurs et pas si facilement trouvables tel quel.

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Figure 3: NS-20B3 à gauche et NS-20B1 à droite.

Pour prendre conscience de la qualité des photos elles suivent la fin de l’article l’une après l’autre en bas. Le NS-20B1 avant, suivit du NS-20B3. Vous pouvez les télécharger et ainsi être capable de zoomer au maximum sur ces superbes pièces.

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Merci de m’avoir lu et à la prochaine.

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Guide Complémentaire des Jetons Coloniaux Canadiens, Quatrième Partie

Bonjour, nous voici donc à explorer encore les différences entre certaines variétés qui ne sont pas bien illustrées dans le Charlton.

Cette fois je vais tenter de clairement démontrer les différences entre les deux bustes du LC-58. Sans oublier que je vais brièvement parler de leurs revers. En ne voyant qu’une partie du buste il est possible mais un petit peu plus ardu d’attribuer une variété à cette pièce peu commune mais non rare.

LC-58A Obv

Figure 1: Les avers, le LC-58A1 à gauche et le LC-58A2 à droite.

La seule de ces trois variétés de jetons qui est difficile est bien entendu le LC-58A3 (Co 43NL). On parle également de pratiquement introuvable, donc si vous êtes chanceux et en possédez un, choyez-le. Il s’agit tout simplement d’une mule entre l’avers du LC-58A1 (Co 41NL) et  le revers du LC-58A2 (Co 42NL).

Ce qui rend l’identification de ces variétés plutôt aisée c’est tout simplement que les revers et les avers sont différents, semblables certes mais néanmoins non identiques et je vais vous aider à mieux les reconnaître.

Le buste n’a jamais été identifié avec certitude, McLachlan disait qu’il s’agissait de Papineau mais rien ne soutient cette idée. Courteau a dit possiblement qu’il s’agissait de Robert Peel sans rien apporter pour soutenir cette idée.

Débutons avec une partie située à l’avant du buste (voir Figure 2). La partie choisit inclue le menton qui est double sur le LC-58A1 et pas aussi fortement découpé sur le LC-58A2. Également inclut s’y trouve la cravate, notez comment du vêtement est présent devant la cravate sur le LC-58A1 sur la Figure 2 et absent sur le LC-58A2. Il faut aussi comprendre que ce qu’on voit devant sur le jeton est en fait à gauche sur le buste.

cravate

Figure 2: L’avant des bustes, le LC-58A1 à gauche et le LC-58A2 à droite.

Après mes observations sur les bustes en question je conclus qu’il s’agit du même homme mais avec une version plus flatteuse ou simplement plus jeune pour le LC-58A2, il est intéressant aussi que le LC-58A2 est plus rare et a possiblement été frappé avant le LC-58A1. Vous pouvez remarquer les yeux pochés sur le LC-58A1, les joues bouffies, le nez moins fin et le menton plus généreux (voir Figure 1).

Pour les revers ils sont différents et encore une fois le pouvoir des photos me sauvera beaucoup de mots et d’adjectifs (voir Figure 3). Il est à noter que le LC-58A1 a le même revers que le PE-10-8. Le LC-58A2 est d’un grade particulièrement élevé pour le type. La différence flagrante entre les deux est la rouille sur le coin du LC-58A1 au niveau du lettrage, remarquez le CO de Colonies entre autres, sans oublier le E du même mot.

LC-58A Rev

Figure 3: Les revers, le LC-58A1 à gauche et le LC-58A2 à droite.

Pour la craque sous le buste du LC-58A2, je m’en servais comme indicateur et c’était une erreur. Lorsque je travaillais à identifier une énorme collection pour un gros marchand, j’y ai trouvé un exemplaire qui n’avait pas la craque. Après avoir demandé à d’autres numismates de grandes expériences s’ils avaient déjà vu ça, un seul parmi eux, Christopher Faulkner, me dit qu’il avait déjà vu ça et que c’était peu commun en effet. Le fait que la craque n’y était pas indiquait que le jeton avait été frappé dans les premiers puisque la craque semble être présente sur la quasi-majorité des exemplaires connus.

Une dernière chose qui peut être intéressante à savoir. L’orientation de l’axe de frappe indiquée par le Charlton est inexacte. En effet, l’axe est médaille(↑ ↑) et non monnaie(↑ ↓).

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Guide Complémentaire des Jetons Coloniaux Canadiens, Troisième Partie

Bonjour, nous voici donc à explorer encore les différences entre certaines variétés qui ne sont pas bien illustrées dans le Charlton.

Cette fois nous irons à Terre-Neuve pour y explorer les jetons coloniaux les plus facilement trouvables de cette île à l’est du golfe du Saint-Laurent. Les NF-1 des frères Rutherford, qui équivalaient à un demi penny (un sou), mais encore plus précisément ceux de 1846. On y dénombre 3 majeures variétés. L’une avec une étoile qui est présente avec deux différents axes et deux autres avec rosettes.

2 X Obv LArge

Figure 1 : Le NF-1C1 à gauche et le NF-1C2 à droite.

Dans cet article je vais aider à faire la différence entre les deux avec rosettes puisque ce sont celles qui sont les plus difficiles à distinguer l’une de l’autre. Les différences seront ici démontrées en utilisant le revers des jetons. L’étoile et la rosette sont très facilement identifiables puisque même en bas grade on les voit très bien donc je n’ai aucun besoin de vraiment parler de NF-1C3 et NF-1C4.

Ici nous découvrirons que d’autres différences sont présentes. Les sabots seraient longs pour les deux, mais il ne sont pas identiques pour autant. Une différence notable est dans le fait que pour le NF-1C2 le haut de la patte le plus proche de la queue n’est jamais couverte de laine. Il ne faut donc pas confondre ce manque de laine pour de l’usure. Vous pouvez le voir en regardant dans la figure 1.

Le Charlton mentionne que le type de laine du NF-1C2 et NF-1C3/4 sont tous grossiers. Mais je ne suis pas d’accord avec eux, en effet la laine des NF-1C3/4 est grossière mais celle du NF-1C2 ressemble beaucoup à s’y méprendre à celle du NF-1C1. Donc je ne peux comme tel la qualifier de grossière. Vous pouvez le constater dans les figures 1 et 2.

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Figure 2 : Le haut du dos, le NF-1C1 à gauche et le NF-1C2 à droite.

Encore dans la figure 2 on peut rapidement ce rendre compte que les deux types de laine sont vraiment très semblables et elles sont de type que je qualifierai de fine. Un des trucs rapide que j’utilise pour les différencier est le suivant. Sur le NF-1C1 uniquement, on y trouve un endroit à la droite du ruban sur le haut du dos du mouton qui est presque glabre et est facilement visible. Heureusement cet endroit n’est pas dans les premiers à subir les attaques de la friction, mais il n’est pas dans les derniers non plus. Il faut donc d’autres trucs pour confirmer la variété ce trouvant entre vos mains. Notez aussi que les deux ont un agencement totalement différent de laine.

Il est à noter que Courteau a décrit 4 différents types pour le seul NF-1C1, dans le Charlton ils sont amalgamés ensembles. Les autres de cette série ont tous leur propre numéro de Courteau. Donc pour les gens qui adorent les détails il est donc possible de trouver plus de variétés pour ce type.

Un jeton témoin aide grandement d’ailleurs à faire plus aisément la différence entre les deux types analysés dans cet article. Je veux dire un jeton dont vous êtes absolument certains du type. Dans la figure 3 on y trouve mon truc favori. Il s’agit de la patte avant du R, peu importe le R. Le bout de celle du NF-1C1 est retroussée vers le haut, le NF-1C2 ne l’est aucunement.

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Figure 3 : Le revers à environ 1h30 du NF-1C1 à gauche et du NF-1C2 à droite.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la partie historique de ces jetons émis par les frères Rutherford, je recommande la lecture d’un très intéressant article de Ian Maule qui a été publié il y a peu de temps dans le Journal Canadien de Numismatique, en décembre 2016. L’article avait paru auparavant dans le bulletin de la Société Numismatique de London en Septembre 2015 dans le numéro 776.

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Merci de m’avoir lu et à la prochaine.

Guide Complémentaire des Jetons Coloniaux Canadiens, Deuxième Partie

Bonjour, nous voici donc à explorer encore les différences entre certaines variétés qui ne sont pas bien illustrées dans le Charlton.

Dans cet article pour continuer à vous aider nous allons bien définir les LC-10B1 et LC-10B2, deux variétés que très peu d’entre vous possèdent pour deux simples raisons. Elles sont très rares et très chères. Moi-même je n’en possède pas, j’en ai vu quelques fois mais sans jamais pouvoir dire que c’était les miens. Fait intéressant sur ces variétés, les avers et revers sont différents. Souvent entre deux variétés on peut dire qu’elle partage soit l’avers ou bien le revers et ici on ne peut affirmer une telle chose.

(Multiple Selection)

Figure 1 : À gauche l’avers du LC-10B1 de l’encan du printemps 2016 de Monnaie-Timbre de la Capitale, lot 600. À droite l’avers du LC-10B2 de Toronto Coin Expo Spring Sale 2015 par Geoffrey Bell Auction, lot 55.

 

Ci-haut l’avers des deux variétés est visiblement au premier coup d’œil identique. Mais en regardant de plus près on voit plusieurs différences notables qui ne sont pas majeurs mais facilement repérables.

Notez à droite de l’avers l’endroit où le « L » de Montréal arrive par rapport au bas du coin du toit. Le « L » du LC-10B1 est vis-à-vis le coin du toit, tandis que pour le LC-10B2, il est clairement plus bas. Et de l’autre côté de la banque on voit que le « B » de Bank est encore une fois plus haut pour le LC-10B1 que pour le B2, toujours en gardant en tête le coin inférieur du toit.

Beaucoup d’autres choses aident à déterminer quelle variété se trouve sous vos yeux. Mais je ne vais pas toutes les nommer. Je vais néanmoins vous faire remarquer une dernière chose, la hauteur de la cloture. Celle du B1 est plus haute que celle du B2. On le remarque d’avantage sur le côté droit du jeton sous le plus petit des deux arbres. Cet arbre est d’ailleurs plus fourni sur le LC-10B2 que celui du LC-10B1.

Maintenant le revers de ces deux jetons sont différents comme mentionné plus haut, ci-bas nous voyons  encore les même jetons dans le même ordre, soit le LC-10B1 à gauche et le LC-10B2 à droite.

LC-10B Rev

Figure 2 : Revers du LC-10B1 (gauche) et du LC-10B2 (droite).

Les nombreuses différences trouvées lorsque ces deux jetons sont vus côte à côte rendent leur identification facile. Néanmoins on a rarement deux jetons tels que ces deux là entre les mains. Je vais donc vous indiquer quelques petits indices pour accélèrer leurs identifications.

Le castor du LC-10B1 a la tête vers le bas tandis que le LC-10B2 a la tête relevée. Le « B » de Bank est plus proche du feuillage dans le B1 que le B2. Le « T » de Token est entre deux types de feuilles dans le B1 mais au dessus d’un seul dans le B2.

Pour ceux que ça intéresse, ces pièces valent plusieurs milliers de dollars.

Je tiens à remercier Geoffrey Bell Auction et Monnaie-Timbre de la Capitale pour m’avoir donné la permission d’utiliser les photos de leurs encans. Du LC-10B1 de l’encan du printemps 2016 de Monnaie-Timbre de la Capitale, lot 600. Du LC-10B2 de Toronto Coin Expo Spring Sale 2015 par Geoffrey Bell Auction, lot 55.

Si vous avez des demandes spéciales pour certaines variétés ou tout simplement des commentaires vous pouvez m’en faire part par courriel sur jetonscanada@gmail.com.

Merci de m’avoir lu et à la prochaine.

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Guide Complémentaire des Jetons Coloniaux Canadiens, Première Partie

Bonjour à vous tous, anciens et nouveaux collectionneurs, ou tout simplement curieux lecteur.

J’écris ce guide qui se fera en plusieurs volets étalés sur des mois voir des années. Il s’agit en fait d’un guide qui se veut un complément du livre non disponible en français publié par Charlton Press qui s’intitule Canadian Colonial Tokens que j’appelerai par la suite le Charlton. Je suis moi-même un nouveau collectionneur et marchand dans ce domaine fascinant et spécialisé qu’est le domaine des jetons coloniaux canadiens. Et comme néophyte j’ai fait face à une réalité étonnante pour des pièces datant parfois de plus de 2 siècles, elles sont mal répertoriées et on y découvre encore de nouvelles variétés.

Comme je ne suis que récemment impliqué sérieusement dans la numismatique, tout est relativement encore assez frais dans ma mémoire, et comme un enfant apprenant les choses de la vie, ce n’est pas toujours facile. Je vais ici essayer de jouer le rôle difficile de parent et d’aider les gens à mieux identifier les jetons qu’ils ont en leur possession et en essayant de le faire le plus simplement possible.

Lorsque j’habitais au Vietnam j’ai enseigné entre autre les sciences dans une langue que les jeunes ne maîtrisaient pas entièrement. Les parents de ces mêmes enfants furent agréablement surpris que je réussissais à faire comprendre des notions à leurs jeunes sans qu’ils ne connaissent cette notion dans leur langue maternelle. Mon but ici est le même, faire comprendre à tous utilisant une méthode simple des détails parfois difficiles à percevoir.

Évidemment si vous ne possédez aucun jeton rentrant dans cette catégorie et que ne prévoyez pas en avoir vous n’aurez aucun intérêt à suivre ce guide puisque celui-ci sera essentiellement des photos avec un texte très court pour simplement mieux comprendre les photos qui se voudront très claires et faciles à voir.

Je tiens à mentionner que j’ai commencé les jetons coloniaux canadiens en même temps que la neuvième édition du livre. Donc au printemps 2015. Ceux qui ont vu l’état de mon livre ont vite compris que les pages du pauvre ouvrage ont vu mes doigts des milliers de fois. Certes j’admets également que je n’en ai pas pris le meilleur des soins. Il ne veut pas dire que je ne l’aime pas, tout au contraire, il est dans un piteux état parce que je l’amène avec moi presque partout. Je songe d’ailleurs à en acheter un autre bientôt puisque j’ai entendu dire que la prochaine édition ne sera pas pour demain.

Avant tout je tiens à mentionner que je ne referai pas le travail déjà fait et illustré par d’autres auteurs pour certaines séries. Je vous recommande si vous le pouvez et le voulez d’acheter ces livres qui m’ont grandement aidés et qui se sont payés d’eux-mêmes. Voici la liste des séries que je ne ferai pas avec les titres des livre et leur(s) auteur(s) :

  1. The Bust and Harp Tokens of Canada par Gregory S. Ingram et Branko Marelic
  2. The Tiffin Tokens of Canada par G. Ingram
  3. The Ships Colonies & Commerce tokens of Colonial Canada par G. Ingram et B. Marelic
  4. The Provincial Penny and Half-Penny Tokens of Nova Scotia – The Thistle Series par Ingram et Marelic
  5. The Wellington Tokens of Colonial Canada par B. Marelic

Le premier concerne tous les LC-60 et 61, incluant également les blacksmith suivant, 4, 5, 8, 34, 35A1 et A2.

Le second est à propos des LC-46, LC-47 et LC-48.

Le troisième détails tous les PE-10, les BL-24 et le BL-26.

Le quatrième quant à lui se base sur les NS-1, 2, 3 et 4.

Le cinquième et dernier explique comment différencier tous les Wellington de WE-1 à WE-15.

Donc excluant toutes les variétés mentionnées plus haut, je vais essayer de mieux détailler en photo toutes les autres qui selon moi ont besoin de plus d’explication.

P.N. Breton était le généraliste et Docteur Eugène Courteau le spécialiste des variétés. En comparaison, Zoell fût le maniaque des cents, Courteau celui des jetons. Courteau fût un maître dans le répertoriage des jetons, son travail est absolument monumental. Peu le savent mais les variétés ont été décrites de façon extensives pour la première fois par cet homme hors norme doté d’une patience et d’un soucis du détails incroyable. Il avait sans aucun doute un sens de l’observation rare. À titre d’exemple il a décrit 319 variétés dans son petit livre de 32 pages qui ne portent que sur la série des St-George et qui se nomment « The St. George copper tokens of the Bank of Upper Canada », ce livre sera d’ailleurs son dernier, publié en 1934. Son travail s’étale sur plus de 27 années, puisque son premier livre a parut en 1907.

Avant de débuter il me faut souligner la patience de Stéphane Tremblay que je considère comme un mentor dans la science des jetons coloniaux canadiens et qui a dû répondre à des centaines de questions et courriels sur une panoplie de sujets, intensément relié aux jetons. Merci Stéphane, je ne dévoilerai pas tout, ne t’en fait pas. Assez parlé, commençons!

Ici-bas ont retrouvent les deux jetons côté avers, à gauche le LC-57A1 et à droite le LC-57A2. Nous verrons quelques différences de ceux-ci dans cet article.

clement-article1-figure1Figure 1 : L’avers des deux variétés de LC-57, le A1 à gauche et le A2 à droite.

Ci-bas ce trouvent les « 82 » des deux variétés de LC-57. Dans le Charlton on notera qu’il ne parle que de la tête, un des trucs faciles pour différencier ces deux variétés sont la façon dont les « 82 » sont écrits. Notez comment dans le LC-57A1 les chiffres sont beaucoup plus beaux que dans le A2. Ces derniers sont faits beaucoup plus grossièrement.

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Figure 2 : Le 82 de 1820 du LC-57, le A1 à gauche et celui du A2 à droite.

La tête également est plus grossière pour le A2, ce que le Charlton mentionne sans pourtant en donner de détails. Sur les photos ici-bas on notera que le A1 a des lauriers dépassant le dessus de sa tête. Ce que le A2 n’a pas, ces lauriers supérieurs ne sont pas relevés mais plutôt aplatis vers l’avant de la tête. De façon générale l’avers et le revers du A1 sont plus beaux que ceux du A2, mais ce n’est pas un indicateur de la variété. Un beau A1 reste relativement rare et n’est pas si facile à trouver.

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Figure 3: Le dessus de la tête du LC-57A1.

clement-article1-figure5Figure 4: Le dessus de la tête du LC-57A2.

Dans les prochains volets de ce guide je vais tenter de faire au moins deux variétés, mais comme celui-ci était le premier et comprenait une introduction volumineuse je vais m’en tenir à seulement une variété.

Également si vous avez des demandes spéciales pour certaines variétés ou tout simplement des commentaires vous pourrez m’en faire part par courriel sur jetonscanada@gmail.com.

Merci de m’avoir lu et à la prochaine.