Guide Complémentaire des Jetons Coloniaux Canadiens, Quatrième Partie
Bonjour, nous voici donc à explorer encore les différences entre certaines variétés qui ne sont pas bien illustrées dans le Charlton.
Cette fois je vais tenter de clairement démontrer les différences entre les deux bustes du LC-58. Sans oublier que je vais brièvement parler de leurs revers. En ne voyant qu’une partie du buste il est possible mais un petit peu plus ardu d’attribuer une variété à cette pièce peu commune mais non rare.
La seule de ces trois variétés de jetons qui est difficile est bien entendu le LC-58A3 (Co 43NL). On parle également de pratiquement introuvable, donc si vous êtes chanceux et en possédez un, choyez-le. Il s’agit tout simplement d’une mule entre l’avers du LC-58A1 (Co 41NL) et le revers du LC-58A2 (Co 42NL).
Ce qui rend l’identification de ces variétés plutôt aisée c’est tout simplement que les revers et les avers sont différents, semblables certes mais néanmoins non identiques et je vais vous aider à mieux les reconnaître.
Le buste n’a jamais été identifié avec certitude, McLachlan disait qu’il s’agissait de Papineau mais rien ne soutient cette idée. Courteau a dit possiblement qu’il s’agissait de Robert Peel sans rien apporter pour soutenir cette idée.
Débutons avec une partie située à l’avant du buste (voir Figure 2). La partie choisit inclue le menton qui est double sur le LC-58A1 et pas aussi fortement découpé sur le LC-58A2. Également inclut s’y trouve la cravate, notez comment du vêtement est présent devant la cravate sur le LC-58A1 sur la Figure 2 et absent sur le LC-58A2. Il faut aussi comprendre que ce qu’on voit devant sur le jeton est en fait à gauche sur le buste.
Après mes observations sur les bustes en question je conclus qu’il s’agit du même homme mais avec une version plus flatteuse ou simplement plus jeune pour le LC-58A2, il est intéressant aussi que le LC-58A2 est plus rare et a possiblement été frappé avant le LC-58A1. Vous pouvez remarquer les yeux pochés sur le LC-58A1, les joues bouffies, le nez moins fin et le menton plus généreux (voir Figure 1).
Pour les revers ils sont différents et encore une fois le pouvoir des photos me sauvera beaucoup de mots et d’adjectifs (voir Figure 3). Il est à noter que le LC-58A1 a le même revers que le PE-10-8. Le LC-58A2 est d’un grade particulièrement élevé pour le type. La différence flagrante entre les deux est la rouille sur le coin du LC-58A1 au niveau du lettrage, remarquez le CO de Colonies entre autres, sans oublier le E du même mot.
Pour la craque sous le buste du LC-58A2, je m’en servais comme indicateur et c’était une erreur. Lorsque je travaillais à identifier une énorme collection pour un gros marchand, j’y ai trouvé un exemplaire qui n’avait pas la craque. Après avoir demandé à d’autres numismates de grandes expériences s’ils avaient déjà vu ça, un seul parmi eux, Christopher Faulkner, me dit qu’il avait déjà vu ça et que c’était peu commun en effet. Le fait que la craque n’y était pas indiquait que le jeton avait été frappé dans les premiers puisque la craque semble être présente sur la quasi-majorité des exemplaires connus.
Une dernière chose qui peut être intéressante à savoir. L’orientation de l’axe de frappe indiquée par le Charlton est inexacte. En effet, l’axe est médaille(↑ ↑) et non monnaie(↑ ↓).
Si vous avez des demandes spéciales pour certaines variétés ou tout simplement des commentaires vous pouvez m’en faire part par courriel sur jetonscanada@gmail.com.
Merci de m’avoir lu et à la prochaine.